Par Nadine Trémollières - Publié le 16.02.2021
L'éclairage des marchés pour la période du 1er au 12 février 2021.
Au cours de la quinzaine écoulée, le marché des actions mondiales (MSCI World) a fortement rebondi avec un gain de 5,96 % après un mois de janvier en léger retrait. Ce rebond est avant tout dû à une baisse des cas de contamination et d’une campagne de vaccination qui se déploie dans de nombreux pays. Les actions américaines ont gagné plus de 6 % (S&P 500 en USD) et les actions technologiques ont continué leur progression sur des plus hauts historiques. Le Nasdaq a ainsi dépassé les 14 000points la semaine passée et a affiché une progression de 7,88 % sur 15 jours, portant sa performance depuis le début de l’année à près de 10 % en USD. Bien que les valorisations se tendent sur ces valeurs technologiques les investisseurs considèrent que ce secteur conserve des moteurs structurels de rentabilité à long terme plus puissants que jamais. De plus, la faiblesse des taux d’intérêt à long terme continue d’alimenter la hausse de ces actifs d’ hypercroissance. La Chine a fini son année lunaire avec un gain de 10 % (en USD), avant de mettre son économie et ses marchés financiers en pause pour une semaine. Le gain en 2021 est aussi impressionnant puisqu‘il atteint déjà plus de 18 % (en USD), les investisseurs restant sur les mêmes thématiques qui avaient performé en 2020.
Les marchés européens sous performent les marchés internationaux depuis de long mois, en raison de la faiblesse du taux de vaccination mais surtout du fait de la circulation active de variants retardant la réouverture des économies européennes. Ainsi, le Stoxx600 progresse de 4,62 % sur la dernière quinzaine et le CAC 40 de 5, 64 % sur la même période. Depuis le début de l’année, le marché des actions européennes accuse un retard de plus de 1 % par rapport au marché des actions américaines, et de presque 7 % par rapport à l’indice des marchés émergents.
Les chiffres macroéconomiques ont été rares ces derniers jours, les plus scrutés actuellement étant les chiffres d’inflation et du chômage. Les investisseurs aux États-Unis commencent à redouter une reprise de l’inflation qui serait un signe de remontée des taux parla FED. Les chiffres du mois de janvier démontrent une certaine stabilité puisque l’inflation (hors énergie et alimentation) n’a progressé que de 1,4 % sur un an glissant, en deçà des objectifs de la FED. Cependant, l’inflation, telle que mesurée par les indices de prix, devrait continuer à monter dans les mois qui viennent et pourrait atteindre les 2,3 %/ 2,5 % avec des pics autour de 3 % au cours du printemps. Des effets de base dans les prochains mois joueront un rôle important, notamment la hausse des coûts de l’énergie. Dans cette optique, le taux à 10 ans américain a poursuivi son ascension et a dépassé le niveau de 1,20 % que l’on n’avait pas vu depuis février 2020. Cette pentification de la courbe des taux n’inquiète pas encore les investisseurs, mais elle devra rester mesurée pour ne pas affecter les valeurs de croissance qui ont bénéficié de taux de financement extrêmement réduits depuis des années. En Europe, les chiffres d’inflation ont surpris à la hausse les investisseurs, puisque l’IPC (indice des prix à la consommation) est ressorti en hausse de 0,9 % après 5 mois d’inflation négative due à la pandémie. Mais les anticipations d’inflation se redressent et sont revenues au niveau d’avant crise.
Les chiffres microéconomiques ont dominé l’actualité et les résultats des entreprises se sont avérés un peu meilleurs qu’anticipé par le consensus. Alors qu’une décroissance des bénéfices de 10 % était attendue initialement pour le S&P 500, les sociétés ayant déjà publié (373/500) finissent par surprendre positivement et affichent pour le moment une croissance de 6,4 %. En Europe, les publications des résultats des plus grandes banques européennes ont été au centre de l’attention avec des chiffres globalement rassurants et plutôt au dessus des attentes Les anticipations d’inflation, ainsi que les espoirs de rattrapage économique, devraient favoriser la pentification de la courbe des taux.
Le Bitcoin continue sa folle ascension et progresse de plus de 40 % depuis le dé but du mois de février portant sa hausse à plus de 60 % sur 2021. Cette hausse s’explique en partie par une intense spéculation qui se porte sur les actifs à fort momentum par des investisseurs enclins à prendre du risque dans un environnement d’excédent de liquidités. Mais n’oublions pas que la volatilité de cette cryptomonnaie atteint 15 fois celle du S&P 500 et s’établit à plus de 80 %.
Achevé de rédiger le 16/02/2021.
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Nadine Trémollières
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