Investissement responsable : de quoi parle-t-on ?

L’investissement socialement responsable (ISR) vous permet ainsi d’investir dans des valeurs qui prennent en compte, en plus des critères financiers, des critères extra-financiers de type ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Les fonds ISR peuvent s’appliquer aux actions et obligations cotées voire même, selon des modalités spécifiques, à l’immobilier ou au capital-investissement. Ce type de placements allie performance économique et impact social et environnemental.

De son côté, la finance verte a pour objectif, via un ensemble d’instruments financiers, de favoriser l’accélération de la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Les principaux outils de la finance verte sont les fonds « verts » et les « green bonds » ou obligations vertes. Les fonds thématiques investissent dans des entreprises qui œuvrent pour le développement durable, par exemple dans la lutte contre le réchauffement climatique ou dans le développement des énergies renouvelables. Les « green bonds » sont des émissions obligataires sur les marchés financiers par des entreprises, des États ou entités publiques, visant à financer des projets favorisant la transition écologique. En tant qu’investisseur particulier, vous ne pouvez pas investir en direct dans ces obligations, vous devez passer par un fonds. Si la majorité des fonds sont à destination des investisseurs institutionnels, plusieurs sont désormais ouverts aux particuliers.

Mais comment savoir quels fonds respectent quels engagements ? Pour aider les épargnants à y voir plus clair, le gouvernement a mis en place deux labels permettant d’identifier les fonds adoptant une démarche durable : le label ISR et le label Greenfin. Créé en 2015 par le ministère de l’Économie et des Finances, le label ISR est attribué aux fonds investissant dans des entreprises aux pratiques responsables en matière environnementale, sociale et de gouvernance. Quant au Label Greenfin, créé par le ministère de l’Environnement, de l'Énergie et de la Mer en 2015, il est attribué aux fonds investissant dans l'économie verte et excluant les entreprises opérant dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles.

À savoir : il existe également d’autres labels européens. L’Union européenne essaie actuellement de mettre en place une norme commune à tous pour gagner en cohérence et garantir des normes communes.

Longtemps considérée comme un handicap pour la performance, la finance durable prouve aujourd'hui qu’elle peut se montrer compétitive. Selon une étude réalisée par La Financière de l’Échiquier en 2021, la prise en compte des critères ESG favoriserait bien la performance dans la durée. Entre 2010 et 2021, le portefeuille des meilleurs profils ESG a ainsi généré une performance 3 fois supérieure à celui des pires profils ESG. La surperformance s’accentue cette année encore, après avoir été multipliée par 2,3 sur 9 ans et par 2,6 sur 10 ans.

Une chose est sûre, la prise en compte des critères extra-financiers, si elle est bien intégrée dans les processus de gestion, peut permettre une meilleure compréhension des sociétés grâce à une analyse enrichie. L’ISR amène en effet un éclairage différent de la partie financière. Il permet par exemple d’avoir une meilleure visibilité sur les éventuels risques ou opportunités ESG d’une entreprise.

L’investissement responsable en chiffres

• 522 Mds € : Montant total des encours gérés par des fonds responsables.
• 20 % : Progression des encours sur un an.
• 962 : Nombre de fonds disposant d’un label français ou européen.