Par Challenges - Publié le 24.09.2020
Avec sa carotte fiscale et sa gestion pilotée évolutive, ce produit révolutionne les placements retraites. Mode d'emploi.
En attendant la réforme du système des retraites, toujours annoncée avant la fin du quinquennat, les épargnants français ont la chance de disposer d'un nouveau placement profilé pour améliorer leur pension : le Plan d'épargne retraite, crée par la loi Pacte à l'automne 2019. "Plus qu'une évolution, c'est une révolution, car le produit est plus qu'une verion améliorée du placement retraite précédent, le PERP. Et il en lève tous les défauts : la sortie en rente jusqu'alors obligatoire, la gestion du contrat par défaut et la transmission peu favorable", souligne Alexandre Boutin directeur adjoint de l'ingénierie patrimoniale à Primonial. "C'est un vrai succès depuis son lancement, avec une demande de la part de nos clients déclenchée par les incertitudes sur la réforme des retraites", constate Cédric Lacour, agent général Axa à Strasbourg. Et avec ses nombreux avantages, ce produit va s'imposer comme indispensable à une stratégie patrimoniale de long terme.
Avantage fiscal
Premier avantage - et non des moindres pour un public réputé hostile à l'impôt -, la carotte fiscale. Les épargnants peuvent en effet déduire de leur impôts sur le revenu une partie des sommes versées sur le PER : jusqu’à 10% des revenus nets de l'année précédente (avec un plafond de 32 419 euros pour les salariés et 76 101 euros pour les travailleurs non salariés). Pour 1 000 euros versés, un contribuable imposé à 14% pourra déduire 140 euros, tandis que celui imposé à 41% déduira 410 euros, soit, pour lui, un effort réel d'épargne de 590 euros. En échange, au moment de la retraite, la capital ou les rentes sont imposables. Mais le taux d'imposition sera sans doute plus faible, car les revenus du souscripteur auront baissé. Petit bonus si l'on transfère de l'argent de son assurance-vie : "Jusqu'au 1er janvier 2023, toutes les sommes transférées d'une assurance-vie vers le PER bénéficient d'un abattement fiscal doublé sur l'imposition de leurs plus-values : 9 200 euros au lieu de 4 600 euros pour une personne seule et 18 400 euros pour un couple" détaille Marion Capèle, de Natixis Wealth Management.
Souplesse à la sortie
Deuxième révolution du PER, les conditions de sortie assouplies au moment de la retraite. Alors qu'auparavent, les produits d'épargne retraite étaient généralement convertis en rente viagère, ou un mix des deux. Un soulagement pour les Français souvent hostiles à la rente. Il faut dire que celle-ci, calculée à partir de tables de mortalité actuelles et grevées de frais élevés, n'est pas très incitative. Mais la sortie intégrale en capital n'est pas forcément une meilleure option, car celui-ci sera alors ajouté à vos revenus pour le calcul de l'impôt. Et les plus-values seront imposées au prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30%. L'idéal est d'opter pour une sortie fractionnées, échelonnée sur plusieurs années.
Autre assouplissement, le PER propose une sortie anticipée, sans condition d'âge ou de durée, pour l'achat de sa résidence principale. "C'est un vrai avantage pour les jeunes, car l'achat immobilier reste un objectif important pour eux", précise Cédric Lacour. Avec un petit bémol : la somme retirée sera imposée (IR pour Capital et PFU pour les plus-values), à moins que le souscripteur n'ait pas initialement déduit de ses impôts les versements (il sera imposé sur la plus-value). Mais la plus importante valeur ajoutée se trouve dans le mode de gestion du PER. Fini le sacro-saint fonds en euro. De toute façon, il rapportait de moins en moins. Le PER propose par défaut une "gestion pilotée évolutive", autrement dit une allocation d'actifs qui dépend du profil de risque choisi et se sécurise à mesure qu'approche la retraite. Cela donne aux jeunes l'accès à des actifs plus risqués (mais plus rentable à terme) et aux autres l'occasion de cristalliser les gains et d'éviter de voir fondre leur épargne à quelques mois de la retraite à cause d'une baisse boursière.
Investissements variés
L'allocation peut être gérée par l'assureur lui-même ou déléguée à une société de gestion. Certain PER proposent quand même du fonds en euros, mais avec des innovations pour en améliorer un peu le rendement : fonds en euros dynamique avec une pincée d'actions ou d'immobilier, fonds eurocroissance. "Laisser les jeunes actifs allers vers les fonds en euros classiques, c'est encourager leur appauvrissement sur le long terme" prévient Matthias Baccino, directeur général associé de Mes-placements.fr.
Enfin le PER a aussi élargi le spectre d'investissement, dans l'immobilier via les SCPI ou dans les actifs non cotés réputés très rentables à long terme. Mais cette classe d'actifs n'est pas encore disponible dans tous les PER, car elle nécessite une expertise très spécifique et est donc déléguée à des sociétés spécialisées. "L'investissement en non-coté permet d'entre dans des pépites régionales, innovantes et en croissance. Une partie trop mal irriguée de l'économie nationale, alors qu'elles ont besoin de capitaux!" analyse Grégoire Sentilhes, président de NextStage AM. Et à ceux qui s'inquiètent des effets de la crise post-Covid sur ces PME, il répond : "Le capital-investissement se porte mieux en temps de crise, période d'opportunités." Un geste citoyen, qui peut aussi s'avérer très rentable dans un PER diversifié.
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