Par Les Echos - Publié le 02.10.2020
La flambée du taux d’épargne des ménages est a priori une bonne chose pour les professionnels du patrimoine.
"Après avoir atteint un niveau record de 24,7 % au deuxième trimestre, ce taux devrait finir l’année aux alentours de 20%», anticipe l’économiste Cyril Blesson, associé chez Pair Conseil, chargé de la publication des « Cahiers de l’épargne ». Mais on le sait, même si elle a suscité un regain d’intérêt pour la Bourse (700.000 nouveaux investisseurs particuliers entre novembre 2010 et août 2020, selon l’Autorité des marchés financiers), la crise sanitaire a surtout profité aux supports de trésorerie, comme en témoigne l’explosion des encours des comptes à vue et sur livret.
« Cette épargne dite “bilancielle” devrait capter cette année plus de 80 % des flux de placements financiers lesquels, selon nos prévisions, grimperont à 182 milliards d’euros contre 141 milliards d’euros en 2019 », poursuit Cyril Blesson. Les Français sont d’autant plus attachés à leur bas de laine qu’ils sont encore fort nombreux, comme en atteste une enquête Audirep publiée par la Banque de France en juillet dernier, à considérer qu’un placement garanti peut encore générer un taux proche de 3 % sans être jugé suspect !
Pour rappel, la rémunération du Livret A est tombée à 0,5 % et celle des fonds en euros dépasse à peine, après prélèvements sociaux de 17,2% la barre du 1 %.
« N’oublions pas que la crise actuelle est, en dépit de ses impacts financiers, de nature sanitaire. Elle ne remet pas en cause les fondamentaux des stratégies d’épargne qui s’inscrivent dans un environnement de taux bas et de volatilité des marchés financiers qui n’a rien de nouveau», rappelle Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir (compagnie d’assurances du groupe Arkea). « Dans le contexte insolite que nous connaissons, il convient de redoubler de pédagogie pour construire des solutions inscrites dans la durée, en ligne avec les objectifs et la propension au risque de chacun», confirme Alessandra Gaudio, directrice des solutions patrimoniales de Generali France.
Tenir ce cap suppose le respect d’au moins cinq réflexes de base.
Convaincu des vertus de cette consolidation, un groupe comme Primonial a lancé en mai dernier sa propre application All’in, qui permet aux utilisateurs, non seulement de visualiser leurs actifs (comptes courants et d’épargne, crédits en cours, biens immobiliers, objets précieux, etc.), « mais aussi, de les segmenter par type, niveau de risque et zone géographique afin d’avoir une vue transversale affinée », précise Nadine Trémollière, directrice du pôle Primonial Portfolio Solutions.
« Bien sûr on doit toujours conserver une poche de liquidités pour faire face aux imprévus, relève Alessandra Gaudio. Mais, une fois cette précaution prise, on peut mixer ses horizons d’investissement en fonction des projets poursuivis sachant que plus on dispose de temps devant soi, plus on pourra aller chercher de la performance dans des classes d’actifs différenciées et complémentaires. »
Jouer la montre permet notamment « de cibler des secteurs porteurs d’avenir comme ceux centrés sur l’économie réelle, la croissancedurable et responsable ou l’économie du vieillissement », glisse Bernard Le Bras.
Et pour Alessandra Gaudio, la règle d’or à promouvoir en la matière est celle de la fragmentation. « Qu’il transite par un comptes titres, un PEA ou une assurance-vie multisupport, l’investissement en valeurs mobilières doit être régulier, progressif, cela permet de lisser les points d’entrée sur les marchés financiers et de réduire l’effet de la volatilité sur ses actifs. »
Dès lors que l’on dispose d’un certain volume de patrimoine financier (plusieurs dizaines de milliers d’euros), il est recommandé de multiplier les interlocuteurs afin non seulement d’augmenter son potentiel de rentabilisation, mais également de dupliquer les garanties susceptibles de s’enclencher en cas de krach financier.
Pour Corentin Favennec, directeur commercial et partenariats grands comptes de Generali France, « la question du poids des frais, dont la lisibilité s’est sensiblement améliorée sous l’effet conjugué de la réglementation européenne et de la loi Pacte, ne se pose pas de la même façon selon que l’on parle d’un support garanti à très faible rendement ou d’un fonds géré activement avec de potentielles belles performances à la clé ». Elle n’en mérite pas moins l’attention.
« En assurance-vie, les unités de compte supportent des frais courants prélevés en interne par la société de gestion, majorés parfois de commissions de surperformance, qui grèvent la valeur de la part et s’ajoutent à ceux propres au contrat », rappelle Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site indépendant Good Value for Money. Sur des UC actions France ces frais courants « varient par exemple de 0,20 % à 3,70 % », précise-t-il.
« Cet argument rend particulièrement compétitif le compte-titres face à l’assurance-vie, sur un horizon de moyen terme », estime Mathieu Ramadier, directeur général délégué associé de Mes-placements.fr.
Les Français sont d’autant plus attachés à leur bas de laine qu’ils sont encore fort nombreux à considérer qu’un placement garanti peut encore générer un taux proche de 3 %.
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